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Comment définir à la fois le(s) sujet(s) du féminisme, l'ennemi à combattre, et les armes à utiliser ? Une exploration dans les pas de la poétesse et essayiste américaine, noire et lesbienne Audre Lorde.
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Pour penser cette question, je propose de l’articuler avec une affirmation de la militante féministe, lesbienne et noire états-unienne Audre Lorde : « jamais les outils du maître ne démantèleront la maison du maître ». Lorde y pose explicitement l’objectif : la destruction de la maison du maître, autrement dit le renversement du régime politique qui produit subordination et asservissement ; la référence révolutionnaire y est clairement lisible. La force de l’affirmation de Lorde est de mettre en avant ce paradoxe, cette tension interne propre à toute lutte des opprimé·es : la difficulté inhérente à la tentative de combattre un régime depuis l’intérieur même de ce régime, en usant les outils (linguistiques, théoriques…) forgés par ce même régime pour justifier et asseoir des hiérarchies entre les individus. Elle laisse donc entendre que ce n’est qu’en faisant un pas de côté, en refusant de s’inscrire dans le cadre épistémologique même de ce/ceux que l’on combat, que la révolution est possible. L’affirmation de Lorde pose en premier lieu la question de la nature des outils mobilisés pour lutter : s’ils ne sont pas ceux du maître, lesquels sont-ils ? C’est ce que je commencerai par explorer. Mais elle pose aussi en creux la question de l’identité du maître : loin d’être univoque, celui-ci a de multiples visages. Enfin, on peut noter que la phrase de Lorde ne fait pas mention du ou des sujets de la lutte : on ne sait pas qui se saisit des outils ; seul compte l’objectif commun, la destruction de la maison du maître. Se pourrait-il que la définition du sujet féministe ne soit, en réalité, pas pertinente pour la lutte révolutionnaire ?
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\\\"Pour la glossomancienne, la langue est partie pour le tout, le point de convergence, le syndrome essentiel [...]. La glossomancienne, contre toute opinion jugée vraie ou fausse, se fait messagère, « sourcière » des confins et tréfonds. Pour cette même raison, tantôt on la vénère, tantôt on l’exècre ; les siècles n’y ont rien changé, et des rumeurs tenaces enveniment toujours sa réputation, comme celle qui prétend qu’ “elle donnait à boire de mystérieuses potions, soi-disant pour purifier les alluvions saburrales, mais qui passaient pour avoir d’autres vertus”.\\\"